Une offre d’emploi à pourvoir
Raphaële, notre chargée d’études et d’animation – animatrice Natura 2000 quittera son poste d’ici fin juillet.
L’AGRENABA recherche donc son/sa remplaçant(e) !
Placé(e) sous la responsabilité du Président ou du Vice-président de l’AGRENABA et sous la coordination de la Conservatrice, l’animateur(trice) Natura 2000 et chargé(e) d’études et d’animations aura pour mission de faire vivre et dynamiser le document d’objectifs (DOCOB) du site Natura 2000 en lien avec les partenaires (≈ 50% du temps) et de contribuer à l’application du plan de gestion de la réserve notamment sur les plans pédagogique et scientifique (≈ 50% du temps).
Vous avez un Master en écologie avec un profil technique, ou BTS GPN, avec au moins 3 à 4 années d’expérience, n’hésitez pas à candidater avant le 26 mai 2023. Une expérience réussie d’animation d’équipe et de gestion de projets serait un plus.
L’offre d’emploi est disponible dans “Documents”, rubrique “Outils de communication” ou en cliquant ici.
Les animations des vacances !
Cette année encore, durant les vacances scolaires, les enfants pourront continuer à découvrir et s’émerveiller en observant le printemps qui pointe le bout de son nez ! Pour ces vacances, nous proposons à vos enfants 2 demies-journées par semaine pour se promener, observer, capturer, apprendre à reconnaître, jouer et rigoler en nature !
Au programme, des lieux variés, des thématiques larges passant des petites bêtes à la magie des plantes en s’arrêtant pour reconnaître une éventuelle empreinte croisée en chemin ou encore un chant d’oiseau ! Et ce ne sont que des exemples…!
Tarif : 8 euros / enfant (de 6 à 11 ans)
Toutes les dates : 25/04, 27/04, 03/05 de 14h30 à 17h30 et le 05/05 de 9h30 à 12h30.
Inscription au 0164000623, sur notre agenda ou encore via animation.labassee [at] espaces-naturels.fr.
Réouverture des sentiers !
Depuis le 15 mars, les sentiers sont de nouveaux accessibles aux promeneurs.euses !
Fermés durant une partie de l’année, les sentiers pédagogiques ont pour but de permettre un accès facilité à la réserve le long de 2 boucles qui traversent les milieux principaux de ce territoire. Vous passerez en effet à la fois par les zones ouvertes humides et sèches mais également par la forêt alluviale, typique de cette zone humide. Ces sentiers sont parsemés de panneaux pédagogiques pour vous accompagner lors de votre visite et vous pouvez également vous munir des livrets pédagogiques adulte et enfant pour la visite du sentier du Bois Prieux.
Le sentier de la Cocharde, resté ouvert tout l’hiver hormis les dimanches et jours fériés, vous permettra de faire le tour de ce magnifique étang éponyme afin de profiter de vues magnifiques sur ce plan d’eau, le long une boucle de 2,5 km environ où vous pourrez suivre le cycle de vie d’un Crapaud commun : Mirabelle.
Le sentier du Bois Prieux quant à lui est un peu plus long et vous occupera une bonne partie de la journée. Vous commencerez votre parcours à l’observatoire ornithologique avant de vous enfoncer dans la réserve et de passer à côté du fourré arbustif, de la montille ou encore de la forêt alluviale, milieux riches et typiques de la réserve. De plus, cinq panneaux pédagogiques vont être changés, car ils étaient devenus peu lisibles. L’impression a été faite par notre partenaire, ADW Communication, et la pose sera effectuée par nos soins début avril. Cette année, vous pourrez profiter des nouveaux platelages installés cet automne à deux endroits du sentier du Bois Prieux afin de vous immerger encore davantage dans la roselière, sans avoir les pieds mouillés ! Aussi, entre les branches et les arbres tombés pendant l’hiver ou encore la pousse régulière de la végétation aux abords du chemin, le sentier devenait de moins en moins praticable et comptait quelques arbres compromettant la sécurité. Des actions de gestion ont donc été menées en interne en mars afin de l’entretenir et de l’élargir par endroits.
Davantage d’informations ici !
Une première animation scolaire a déjà eu lieu et les enfants en sont sortis ravis ! A votre tour d’en profiter !
Une offre de stage et une offre de VSC sur la réserve !
Cette année encore, nous faisons appel à vous pour nous aider dans nos missions !
En effet, la réserve propose cette année encore une place en stage ainsi qu’un volontariat service civique au sein de l’équipe de l’AGRENABA durant respectivement 3 mois et 6 à 8 mois pour poursuivre le Protocole de Suivi Dendrométrique des Réserves Forestières (PSDRF) !
La forêt alluviale constitue 65 % de la réserve naturelle de la Bassée ce qui nous confère une grande responsabilité au niveau de la gestion de cette forêt alluviale. Ainsi, la mise en place d’un Protocole de Suivi Dendrométrique des Réserves Forestières (PSDRF) permet d’évaluer plus précisément l’état de conservation des habitats forestiers au niveau de la réserve. Ce protocole avait été lancé en 2012 et doit être fait tous les 10 ans.
L’AGRENABA a relancé ce protocole en 2022 pour pouvoir le terminer en 2023 et pour cela, nous avons besoin de personnes supplémentaires. Le/la stagiaire et le/la VSC aideront donc l’équipe à mettre en place et réaliser ce deuxième cycle de suivi.
N’hésitez pas à consulter notre offre de stage ici et notre offre de volontariat service civique (VSC) ici puis à nous envoyer vos candidatures.
Pour plus de renseignements, vous pouvez nous contacter à labassee [@] espaces-naturels.fr ou au 01.64.00.06.23.
Meilleurs vœux pour 2023 !
Observons les zones humides
Les zones humides sont des endroits passionnants à observer et riches de biodiversité. En hiver, l’activité biologique n’y est pas moins importante, notamment lors de la montée des niveaux d’eau. Ces crues sont caractéristiques de ces milieux et sont nécessaires à leur cycle. En parallèle, l’accessibilité à ces sites diminue … C’est en effet le cas au sentier du Bois Prieux, où les crues occasionnelles de printemps bloquent l’accès à certains secteurs du sentier de découverte lors de sa réouverture à la mi-mars. Pour rendre praticable l’accès à ces secteurs en toutes saisons, une solution a été trouvée : installer des platelages. Ces passerelles en bois vont nous permettre d’être surélevés au-dessus du niveau initial du chemin, d’où nous pourrons observer la nature les pieds au sec et sans piétiner ces sols parfois sensibles au tassement.
L’impact sur l’environnement est un sujet important, qu’il est nécessaire de mesurer avant chaque travaux, lors de la phase d’étude de faisabilité du projet. En périmètre de réserve naturelle, cette étude est obligatoire ; dans ce cadre, des inventaires ont été réalisés au préalable et des consignes strictes ont été transmises au maître d’œuvre afin d’être le plus respectueux de l’environnement possible. Durant le mois d’octobre, deux agents ont préparé le terrain en vue d’accueillir les travaux sur le site. Objectif : installer deux platelages ! Le premier platelage sera situé le long d’un plan d’eau bordé d’une aulnaie (en lisière de forêt alluviale). Il mesurera 40m de long, 1.2m de large et sera surélevé de 40cm.
Un second platelage permettra de s’immerger dans une roselière, au lieu-dit « Le Bois de Veuve ». Celui-ci mesurera 50m de long, 1.3m de large pour une surélévation de 40cm. Lors de la phase de préparation des travaux, les agents ont élargi le sentier sur le linéaire en bordure de forêt car il était trop étroit pour recevoir l’aménagement. Ils ont également créé une boucle qui passe parmi les roseaux car l’ancien sentier ne permettait pas un point de vue aussi intéressant sur la roselière.
Place désormais au gros œuvre avec l’entreprise Jura Natura Services ! Les travaux ont débuté le 4 novembre et vont s’étaler sur 3 semaines, avec au programme l’implantation et la pose des poteaux, lambourde et autres ossatures pour venir accueillir les planches … C’est parti pour un chantier où Chênes et Acacias vont se transformer en deux cheminements qui passeront au-dessus de ces zones inondées ! Ces essences de bois ont été choisies pour leur richesse en tanin et leur résistance face aux intempéries, notamment les inondations qui seront cycliques.
Ces nouveaux aménagements à venir sont complétés par le pont construit à l’automne/hiver 2021 avec notre équipe de bénévoles, enjambant un fossé régulièrement inondé au début de printemps, rendant l’ensemble du linéaire du sentier praticable peu importe les niveaux d’eau.
En automne, partez explorer la nature !
Les averses et les fraîches températures nous l’ont annoncé, l’automne est là ! Une période privilégiée pour l’observation de la faune et de la flore puisque les arbres se parent de leurs plus belles couleurs avant de perdre leurs feuilles, les mammifères (dont les humains !) glanent les fruits secs que la nature nous offre généreusement et les stockent pour l’hiver tandis que la faune du sol s’active, stimulée par l’humidité suivant la sécheresse estivale. Vous l’aurez compris, l’automne promet de fructueuses expériences et avec le redoux et les vacances scolaires, c’est une formule (presque magique !) idéale pour partir à l’aventure en extérieur !
L’équipe de la réserve vous propose donc 4 animations à destination des 7-13 ans :
* le lundi 24 octobre, le jeudi 27 octobre et le mercredi 2 novembre de 14h à 17h
&
* le vendredi 4 novembre de 9h30 à 12h30
Tarif : 8 euros par animation
Capture et observation des petites bêtes du sol, découverte des arbres, construction de cabane, pistage des mammifères, jeux sur les oiseaux… laissez-vous guider à travers champs, forêts et prairies. À chaque animation, découvrez plusieurs thématiques et apprenez à connaître, comprendre et protéger les animaux et les plantes de nos régions.
Pour vous inscrire, cliquez sur la/les dates souhaité(e)s ci-dessus ou contactez-nous par mail (animation.labassee@espaces-naturels.fr) ou par téléphone au 01 64 00 06 23.
Retour sur les 20 ans de la Réserve naturelle de la Bassée
Les 10 et 11 septembre 2022, la Réserve naturelle de la Bassée a célébré ses 20 ans d’existence. Ce week-end événement a réuni à Mouy-sur-Seine des partenaires, des associations, des élu·e·s du territoire et le grand public.
Près de 400 personnes se sont rendues à la ferme communale de Mouy-sur-Seine pour fêter le 20ème anniversaire de la Réserve naturelle de la Bassée les 10 et 11 septembre ! Elles ont été accueillies au sein du village nature par les stands de l’ANVL, l’ANN, Pie Verte Bio 77, du PIREN-Seine, SEME, la Fédération de pêche de Seine-et-Marne et bien d’autres partenaires et associations naturalistes ou de protection de la nature. La réserve naturelle et les autres exposant·e·s ont proposé de nombreux ateliers et jeux qui ont eu beaucoup de succès, notamment auprès des familles. Ces dernières ont ainsi exploré le monde des rapaces nocturnes (dissection de pelotes de réjection, observation et jeux avec des plumes…), des mammifères (identification de traces, jeu sur leur lieu de vie…), des poissons et des plantes avec de jolies créations confectionnées par les enfants. Chaque association et structure a ainsi pu sensibiliser le public tout en faisant découvrir ses missions et activités au plus grand nombre.
- Stand Natura 2000
- Stand Fédération de Pêche 77
- Atelier de création végétale
- Conférence PIREN-Seine Arceau
- Stand Pie Verte Bio 77
- Atelier pelote de réjection
- Atelier bombe à graines
- Atelier sur les mammifères
Des expositions pour changer de regard
Les expositions de trois photographes (Nadine Villiers, Francis Garnier et Alain Souchet) ont permis au public de poser un nouveau regard sur les espèces de la Bassée en offrant des points de vue privilégiés sur les rapaces, les mammifères… mais aussi sur les paysages de la vallée, notamment ceux du Bois Prieux, éclairés par le soleil couchant ou sous les brumes de l’aube. Dans le bâtiment de ferme, des panneaux dévoilaient des informations sur les espèces de la réserve, sa gestion, l’histoire de la Bassée… pour que le public se familiarise avec cet espace préservé de 854 hectares.
- Photographies d’Alain Souchet et Nadine Villiers
- Photographies de Francis Garnier
- Photographies d’Alain Souchet et Nadine Villiers
- Exposition de la réserve
Des retours positifs
Les visites organisées par l’AGRENABA ont également été plébiscitées et se sont rapidement remplies. Leurs participant·e·s ont emprunté le chemin de la Cocharde ou du Bois Prieux avec les animateurs de la réserve pour en apprendre plus sur la faune, la flore, la gestion des milieux. Les retours ont été positifs et les visiteurs·ses avaient très envie de retourner sur les sentiers de la réserve ! De leur côté, les conférences ont rassemblé le public pour parler et débattre du futur de la ressource en eau (Arceau IDF), de la pollution lumineuse (ANVL) et de la gestion de la réserve de la Bassée (AGRENABA).
Une restauration diversifiée et gourmande
Entre deux activités, une petite faim guidait le public vers le foodtruck et le stand de nourriture. “Les Saveurs de Kate” nous a régalé de pâtisseries faites maison, cookies et de sandwichs, tandis que la “Cuisine du coin” nous concoctait des plats réalisés avec des produits locaux et des sablés gourmands.
- les Saveurs de Kate
- la Cuisine du coin
- la Cuisine du coin
Ensemble pour les 20 ans de la réserve
Le samedi soir, les élu·e·s du territoire sont allés à la rencontre des partenaires sur leur stand avant de se rassembler pour le discours de M. le Préfet, M. le Président de la Communauté de communes de la Bassée-Montois, Mme la Vice-présidente en charge de l’environnement au département de Seine-et-Marne, Mme la Conseillère départementale du canton de Provins et M. le Président de l’AGRENABA. Les ancien·ne·s et les nouveaux·lles salarié·e·s étaient également réuni·e·s pour l’occasion et tous·tes ont pu partager des moments conviviaux en faisant connaissance, en évoquant le passé de la réserve… C’est lors de cette soirée festive que la nouvelle vidéo de présentation de la réserve, créée par Claire Jarlan, a été révélée et visionnée pour la première fois par le public, avant de paraître sur les réseaux les jours suivants. La soirée s’est clôturée par un cocktail dînatoire dans une ambiance joyeuse.
Cet événement aura été riche en partage, en échanges et en bonne humeur ! L’AGRENABA remercie donc ses partenaires (exposant·e·s, restaurateurs·trices, élu·e·s…), le grand public et ses incroyables bénévoles pour cette réussite !
Bienvenue à Rémi, le nouvel apprenti de l’AGRENABA !
Depuis 2014, l’AGRENABA accueille des apprentis pour une période de 2 ans. Des missions de gestion, d’animation et ponctuellement de communication leur sont alors confiées pour participer à la vie de la Réserve naturelle de la Bassée tout en acquérant de l’expérience. Cette année, Lucas est parti, son diplôme en poche, vers un contrat au Conservatoire des Espaces Naturels Rhône-Alpes. Ce passionné de mammifères, de photo animalière et de pêche nous aura apporté sa solide expérience en gestion des milieux et son remarquable esprit pratique, merci à lui pour son investissement, toute l’équipe lui souhaite bonne route !
Au premier août, Rémi nous a rejoint et s’imprègne doucement de la réserve et des missions qui seront son quotidien pendant les deux prochaines années. Bienvenue à lui ! Pour l’occasion, et comme le veut la tradition, il s’est livré à l’exercice de se présenter :
“Bonjour à tous,
Je m’appelle Rémi Lefévère, je viens d’obtenir un bac pro GMNF (Gestion des Milieux Naturels et de la Faune) et, voulant poursuivre mes études dans ce milieu, j’ai choisi la voie du BTS GPN (Gestion Protection de la Nature) en apprentissage.
Depuis le 1 août 2022, je suis apprenti au sein de l’A.G.R.E.N.A.B. A et ce pour les 2 années à venir.
Je viens d’un petit village de mineurs du nom de Saint Pierre la Palud, situé dans les monts du Lyonnais. Quand j’étais petit, j’ai fait de ces fameux monts mon terrain de jeu, notamment avec des randonnées, et de là est née une véritable passion pour la nature.
Pour ma part, je trouve que la sensibilisation du jeune public est très importante car c’est avec les jeunes d’aujourd’hui que nous créons le monde de demain, même s’il n’y a pas d’âge pour protéger la nature !
Ainsi, la réserve naturelle de la Bassée m’a confié comme mission l’animation scolaire avec les 7 communes qui composent la réserve. Durant ces deux années de BTS, je serai aussi amené à gérer des projets de gestion des milieux naturels et des suivis scientifiques.
En espérant vous rencontrer lors de futures animations !”
Rémi
Le forêt alluviale à la loupe
Elle recouvre 61% de la Réserve naturelle de la Bassée et renferme encore de nombreux secrets. La forêt alluviale, une forêt où les inondations sont régulières, est intimement liée au fonctionnement de la Seine et abrite une flore spécifique. Cette année, nos 4 stagiaires, encadré·e·s par nos agents, s’intéressent à ce milieu peu connu.
Depuis avril, deux équipes composées d’agents et de stagiaires arpentent la forêt alluviale de la Bassée. Leur objectif : mieux connaître sa composition et sa dynamique. Le premier groupe se concentre sur une essence d’arbre inféodée à la forêt alluviale, l’Orme lisse (Ulmus laevis). Au fil des siècles, les populations de cette espèce ont subi une forte régression due à l’altération par l’Homme de son milieu de vie. Les fleuves sont depuis longtemps modifiés pour permettre la circulation des biens et des personnes (navigation, dragages) mais aussi des activités diverses : production de denrées alimentaires (moulins), d’énergie (centrales nucléaires, barrages) et production industrielle… Les forêts à proximité de ces cours d’eau ont par conséquent vu leurs conditions hydriques fortement évoluer. Certaines ont été converties en peupleraies (culture du peuplier), fragilisant d’autant plus les populations d’Orme lisse. Aujourd’hui, l’espèce est classée comme Vulnérable en Ile-de-France même si elle bénéficie de l’arrêt de l’exploitation du bois dans certaines forêts alluviales.
Si on connaît plusieurs stations d’Orme lisse sur la réserve, on ignore le nombre exact d’individus présents, leur répartition, leur état de santé ou leur âge. La mission de l’équipe composée de Fabien, Oscar et Pierre-Adrien est de rechercher ces informations en parcourant la réserve pour répertorier les Ormes lisses, les mesurer et évaluer leur état sanitaire. En effet, l’Orme champêtre (Ulmus minor) est victime de la graphiose, un champignon (Ceratocystis ulmi) véhiculé par les scolytes, des insectes xylophages. Si ces coléoptères semblent moins apprécier l’Orme lisse, il n’est pas à l’abri d’une infection qui peut s’avérer fatale. A l’heure actuelle, près de 297 arbres ont été inventoriés sur la partie Est de la réserve. A terme, les données récoltées permettront de mieux connaître les effectifs d’Ormes lisses de la réserve et d’évaluer leur régénération car une population avec des individus de différents diamètres (et donc de différents âges) indique que la population se renouvelle. En l’absence de nouveaux individus, la population serait vieillissante (pas de renouvellement), une situation préoccupante. Notre équipe doit faire face à plusieurs difficultés : progresser dans la forêt alluviale où les arbres morts jonchent le sol n’est pas évident et les moustiques abondent dans ce milieu humide. Surtout, le principal critère de différenciation entre l’Orme lisse et son cousin l’Orme champêtre est la présence de cils (poils) sur les fruits. Or les fruits sont visibles d’avril à juin mais tombent progressivement. Une véritable course contre la montre !
Pour repérer l’Orme lisse, on observera ses feuilles, les dents sont recourbées vers l’intérieur et ses fruits, qui portent des poils. — Oscar mesure le diamètre d’un Orme lisse.
La deuxième équipe, composée de Sophie, Oceane et Lucas, réalise la seconde édition du Protocole de Suivi Dendrométrique des Réserves Forestières (PSDRF) sur des emplacements (placettes) définis en 2002, lors de la première application de ce protocole. 22 placettes feront l’objet d’études : mesure du diamètre des troncs, de la dureté du bois mort, identification des essences d’arbres et des micro-habitats présents sur les arbres. Réalisé tous les 10 ans, le PSDRF informe les gestionnaires sur l’état de santé des forêts par l’observation de sa régénération (arbustes récemment semés, présence de vieux arbres…) et l’accroissement du diamètre des troncs. Il évalue également la capacité de la forêt à accueillir la biodiversité en recensant les petits habitats créés par l’action des oiseaux, des champignons … ou naturellement présents sur l’arbre (cavités, fourches, etc.) qui sont autant de lieux de refuge, nutrition, etc. pour les plantes et les animaux. Toujours dans cet objectif, la quantification du bois mort est particulièrement importante puisque 20% à 25% des espèces forestières dépendent de cette ressource en raréfaction. Enfin, les données récupérées et l’évolution qu’elles dessinent peuvent permettre de voir les effets du réchauffement climatique et/ou de la modification du milieu lorsque des essences d’arbres disparaissent ou sont remplacées par d’autres aux exigences différentes.
Identification des essences à proximité du piquet — Mesure du diamètre d’un morceau de tronc tombé
Les résultats de l’analyse des observations de ces deux groupes permettront d’en apprendre plus sur la forêt alluviale de la Bassée. Rendez-vous donc en juillet pour en savoir plus !