La réserve naturelle nationale de la Bassée, un site bien connu et parfaitement ancré dans son territoire
Les réserves naturelles et le réseau Réserves Naturelles de France prônent haut et fort l’intérêt de ne pas mettre la nature sous cloche depuis bien longtemps. Les gestionnaires des réserves naturelles sont conscients que les projets de gestion sont mieux compris lorsqu’ils intègrent et associent les différents acteurs concernés, ils sont aussi mieux perçus et surtout plus efficaces. La nature est un bien commun qu’il faut préserver ensemble.
La réserve naturelle de la Bassée est un territoire vivant, support d’activités humaines
La réserve naturelle de la Bassée, comme la plupart des réserves, concilie préservation du patrimoine naturel et activité humaine. Et cela va même plus loin puisqu’elle contribue au développement économique local en sollicitant des prestataires locaux. C’est notamment le cas pour l’entretien et la restauration des sites gérés dans la réserve et à sa périphérie en faisant intervenir des entreprises spécialisées, des agriculteurs ou des éleveurs locaux pour les travaux qu’elle ne peut mener en interne. Elle œuvre d’ailleurs, avec d’autres structures au développement d’une activité pastorale en cherchant à implanter durablement un berger et ses moutons en Bassée. En matière de communication, elle fait appel aux services d’un graphiste et d’un imprimeur du secteur, tout comme pour assurer le fonctionnement et l’entretien des bâtiments administratifs de la Maison de la réserve.
Sur le moyen et long terme, les élus locaux souhaitent un territoire fort sur le plan écotouristique et, là encore, la réserve est identifiée comme un partenaire important. En effet, elle est ouverte au public et propose, depuis plus de 10 ans, un sentier de découverte en accès libre. Un projet d’amélioration de l’accueil des habitants et des touristes est d’ailleurs en cours de réflexion avec la Communauté de communes Bassée-Montois à travers l’implantation d’une Maison du Bassée-Montois où la réserve pourra organiser encore davantage d’animations diverses. Ainsi, en plus de répondre aux aspirations croissantes de notre société en termes d’accès à la nature et au bien-être des habitants locaux, elle est un acteur principal et reconnu d’un tourisme vert.
Les agents de la réserve sont des personnes de terrain aux compétences variées
Les agents de la réserve connaissent parfaitement leur territoire même s’ils ont des cœurs de métier divers et variés.
Les animateurs sont des professionnels de l’éducation, formés à communiquer leur passion en adaptant leur discours à différents publics : enfants, familles, passionnés,… Ils accompagnent régulièrement des groupes dans la réserve mais ils interviennent aussi à leur demande dans les écoles, les collèges ou les communes.
Les naturalistes ont toutes les compétences pour leur permettre de mettre en place depuis des années des suivis scientifiques. Ces études permettent à la fois de faire des inventaires réguliers de la faune et la flore présentes dans la réserve et à sa périphérie mais aussi de récolter des données qui contribuent à l’amélioration permanente des connaissances des populations des espèces menacées. Le statut de menace de chaque espèce est étudié à différentes échelles : mondiale, nationale et régionale par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature qui établit des « Listes rouges ». Pour chaque espèce animale ou végétale évaluée, une estimation du danger d’extinction qui la menace est formulée, basée sur des critères bien définis comme la taille de la population et le taux de déclin, la disparition et/ou la fragmentation de son habitat naturel,… Ces listes rouges permettent d’identifier les espèces qui sont menacées, celles qui ne le sont pas mais aussi celles pour lesquelles les données disponibles sont insuffisantes pour le savoir.
Les gestionnaires s’assurent que les milieux naturels soient favorables à l’accueil de la faune et de la flore afin de leur permettre de bien se porter. La réserve de la Bassée n’est propriétaire d’aucune parcelle, chaque projet de gestion est construit dans le respect du souhait du propriétaire. Le maitre mot étant la concertation, les projets mis en œuvre répondent tant aux enjeux environnementaux de la réserve qu’aux attentes des propriétaires, voire aux exploitants du site, on parle alors de projets « gagnant-gagnant ». Des propriétaires, d’ailleurs de plus en plus nombreux, délèguent la gestion de leur(s) parcelle(s) à la réserve, preuve de la confiance ainsi acquise avec l’expérience, la connaissance du terrain et l’écoute dont sont capables les agents de la réserve. Comme par exemple lors de la restauration par pâturage d’anciennes peupleraies en prairies humides sur la commune des Ormes-sur-Voulzie et en y associant un groupement de carriers dans le cadre de mise en œuvre de mesures compensatoires. Les parcelles communales étant aussi chassées, il a été convenu avec la société communale de chasse qu’une partie seulement du site serait dédié à du pâturage permanent, dans l’autre partie, il est temporaire afin qu’elle puisse y exercer son activité.
Par la polyvalence de l’équipe, la réserve est de plus en plus sollicitée par les communes pour bénéficier d’un
appui et d’un soutien technique pour le montage de projets d’aménagements écologiques. La valorisation pédagogique de ces aménagements est souvent permise par la participation des écoles ou des collèges à travers l’organisation d’animations scolaires, ou pour des habitants lors de chantiers bénévoles mais aussi par la création de panneaux ou supports d’information tels que les bulletins municipaux par exemple.
Les plans de gestion, de communication et d’animation sont mis en œuvre par l’équipe sont décidés et acceptés d’une part par les instances nationales et d’autre part par les élus municipaux locaux formant le Conseil d’administration de l’Association de gestion de la réserve naturelle de la Bassée.
Les élus du Conseil d’administration, comme l’équipe gestionnaire, sont à l’écoute et se tiennent à disposition de tous les acteurs concernés par la réserve naturelle de la Bassée.