Bilan sur l’animation nature

Dans le cadre de sa mission de sensibilisation, l’AGRENABA propose des animations auprès des scolaires afin de leur faire découvrir l’environnement et de les éduquer à sa protection. Malheureusement cette mission avait depuis quelques temps, petit à petit, perdu de sa dynamique par manque de temps et c’est pour combler ce déficit qu’en septembre 2014 l’association a pris sous son aile un apprenti, Guillaume CANIOTTI, étudiant en BTS Gestion et Protection de la nature. La mission qu’il lui a été confiée était de permettre à l’association de redynamiser son pôle animation et de valoriser ses compétences dans ce domaine auprès des communes présentes sur la réserve. Son contrat avec nous s’arrêtant en septembre 2016, il est temps de faire un petit bilan du travail qu’il a effectué.

En fin d’année scolaire 2015/2016, un questionnaire de satisfaction a donc été diffusé auprès de tous les enseignants ayant participé à l’une des animations que nous avons proposées.

Et les résultats sont plutôt encourageants !

Bien qu’inexpérimenté dans le domaine de l’animation à son arrivée, Guillaume a su, grâce à son travail et à l’aide que notre équipe lui a apportée, relancer la dynamique durant ses deux années en permettant à la réserve d’être connue de tous et reconnue pour ses compétences en termes d’éducation à l’environnement (en 2015/2016, plus de la moitié des animations ont été mises en place à la demande des différents enseignants).

Certaines écoles (Ormes-sur-Voulzie, Everly) ont demandé durant sa deuxième année des animations pour TOUTES leurs classes et certains instituteurs ont également formulé la demande de reconduire des animations avec la réserve pour l’année scolaire 2016/2017 (Mouy sur Seine, Ormes-sur-Voulzie,…). Qui plus est cette année, certains enseignants n’ont pas hésité, suite aux animations faites les années précédentes, à faire appel à l’association pour aborder certains thèmes précis comme l’école d’Everly pour la découverte de la biodiversité des mares dans le cadre de sa « classe d’eau » ou la classe de CP de Gouaix pour la découverte de la pédofaune.
De plus, les questionnaires révèlent également les compétences de l’association en terme de pédagogie : les instituteurs ont en effet jugé les animations bonnes, les objectifs ont été majoritairement atteints, les approches pédagogiques (jeux, captures et observations,…) sont variées permettant de captiver les enfants et de leur permettre d’assimiler la plupart des connaissances transmissent.

Les animateurs ont su également s’adapter aux âges des enfants, et ce même pour les plus petits (des animations avec des maternelles ont été organisées) !
Nous remercions Guillaume qui a su redynamiser le pôle animation et nous lui souhaitons bonne continuation pour la suite de sa vie professionnelle.

Nous souhaitons également la bienvenue à Pierrick NIVET, notre nouvel apprenti qui arrivera parmi nous prochainement et qui aura pour mission de poursuivre le travail engagé par Guillaume. Son rôle sera de permettre à la réserve de continuer son action de sensibilisation auprès des scolaires en proposant de nouvelles animations qui répondront aux attentes des enseignants et ce à travers une approche pédagogique dans laquelle les enfants seront acteurs de leurs apprentissages.
Enfin nous remercions tous les enseignants qui ont su nous accorder leur confiance dans cette belle mission qu’est l’éducation des générations futures.

Naissance d’un Autour des palombes

Un jeune Autour des Palombes a été observé dans la réserve naturelle de la Bassée la semaine dernière par les agents de la réserve. Cet individu au vol encore malhabile était présent près du nid dans lequel il est né. Ce rapace forestier ressemble à l’épervier mais est de taille plus importante. Il existe un fort dimorphisme sexuel chez cette espèce, puisque le mâle est beaucoup plus petit que la femelle (mâle = 70 % de la femelle). Celle-ci atteint la taille d’une buse (envergure jusqu’à 1,20m), tandis que le mâle rappelle une grande femelle d’Epervier. Nous savions que le rapace occupait le même secteur que les années précédentes car nous avions pu entendre au début du printemps les cris puissants des adultes près du nid. En effet, c’est la meilleure période pour détecter cet oiseau forestier aux mœurs plutôt discrètes. Très rare en Ile-de-France, il vit dans les massifs boisés de plusieurs centaines d’hectares et à besoin de tranquillité en période de reproduction. Il faut notamment éviter les travaux forestiers à proximité du nid, dès du mois de janvier. A partir de cette période le mâle ébauche plusieurs nids dont un est choisi par la femelle. Ils sont bâtis à la base de la cime de grands arbres (entre 8 et 20 mètres) et sont souvent réutilisés et rechargés d’une année sur l’autre. Les parades nuptiales ont lieu en février ou mars, le couple étant uni pour la vie ! 

Nid d'Autour des palombes

Nid Autour des palombes

Autour des palombes mâle

Autour des palombes – Norbert Kenntner

Dans le courant du mois d’avril, la femelle pond 3 œufs en moyenne qu’elle couve ensuit pendant 40 jours. A la fin du mois de juin, ou dans les premières semaines de juillet, les jeunes prennent leur envol mais restent encore à proximité du nid et ne sont aptes à chasser par eux-mêmes qu’un mois après. La longévité maximale connue pour l’Autour des palombes est de 19 ans. Son régime alimentaire se compose principalement d’oiseaux de taille moyenne dont les pigeons, ce qui lui a valu son nom. Nous avons pu constater que, dans la réserve naturelle, il consommait également des mouettes !

Actuellement, cette espèce n’est pas menacée en France, mais son maintien dépend en premier lieu d’une bonne gestion des massifs forestiers avec la conservation d’îlots d’arbres matures et de peuplements à la structure variée. La situation de cet oiseau n’a pas toujours été aussi bonne et c’est grâce à la protection totale qu’il bénéficie depuis les années 1970 et l’arrêt de certains pesticides que l’état de ses populations s’est amélioré. L’accroissement de la surface forestière en France depuis cette période a dû jouer également un rôle positif pour l’espèce. Souhaitons un bel avenir à notre jeune autour ! En espérant qu’il trouvera facilement à son tour une forêt pour s’établir.

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Réunion de rencontre avec les futurs bénévoles le samedi 25 mars à 18h à la salle polyvalente de Noyen-sur-Seine.
Il est désormais possible de devenir bénévole à la réserve naturelle de la Bassée. Plusieurs actions pourront vous être proposées en fonction de vos envies, vos disponibilités et de vos attentes.

Chaque année plusieurs chantiers nature sont proposés pour aider à entretenir différents milieux naturels aux enjeux variés. Ces chantiers consistent essentiellement à débroussailler ou couper quelques arbres pour permettre à la lumière de rentrer et ainsi favoriser les espèces végétales de s’y développer. Pas besoin de savoir manier une tronçonneuse, on aura toujours besoin de bras pour exporter les branchages.

Si vous avez peu de temps, la réserve naturelle a besoin d’avoir des relais locaux pour communiquer sur notre programme d’animation.Toutes les animations proposées sont gratuites et permettent de  découvrir en famille ou entre mais la faune et la flore de la Bassée. En déposant des programmes d’animations ici ou la, cela permet à la réserve naturelle d’être visible et de faire connaitre ses actions.

Enfin si vous êtes amateur de nature et que vous souhaitez à savoir plus sur les suivis scientifiques, vous pourrez nous accompagner sur le terrain et participer aux inventaires et à la détermination de certaines espèces.
Alors si vous êtes intéressés pour devenir bénévole, n’hésitez pas à nous contacter au 01 64 00 06 23 ou par mail labassee@espaces-naturels.fr

Le Martin pêcheur

Le Martin pêcheur est un oiseau qu’on aperçoit plus qu’on ne le voit, mais son apparition est souvent précédée par un tit-tiiit suraigu. Filant à 45km/h, notre regard est surtout attiré par ses prodigieux reflets turquoise.

Son ventre orangé, ses pattes rouges corail et surtout ses plumes bleu saphir évoquent plutôt un oiseau exotique. Il existe 92 espèces de martin dans le monde, la plupart sous les tropiques, mais un seul vit chez nous : le Martin pêcheur.
Sur la Bassée il n’est pas rare d’en croiser un à proximité des noues ou de plans d’eau.

 


Pourquoi le Martin pêcheur possède-t-il de telles couleurs ?
Dans la nature beaucoup d’oiseaux ont plutôt un plumage qui passe inaperçu pour éviter d’attirer trop l’attention.Dans le cas du Martin-pêcheur ces teintes plus ou moins irisées indiquent très précisément aux rivaux ou aux partenaires potentiels son état de santé. Chez ce passereau peu doué pour le chant, ce sont les signaux visuels qui priment. Sa couleur bleue est très particulière car elle résulte d’un effet d’optique provoqué par la décomposition de la lumière. En effet, il n’existe pas de pigment bleu dans le règne animal ! De minuscules bulles d’air encapsulées dans les barbes et les barbules de la plume diffusent et renvoient les longueurs d’onde bleues.
Martin pêcheur avec poisson dans le bec
 Martin pêcheur d'Europe femelle

Si le Martin-pêcheur vit à cent à l’heure c’est parce que sa vie est courte. Près de la moitié des jeunes ne vivent pas plus de 2 semaines. La faim ou les prédateurs les emportent. Une fois adulte, ils n’ont qu’une chance sur 4 d’atteindre l’année suivante. Le froid, les accidents et la pollution sont les principales causes. C’est donc toujours une chance de pouvoir en observer. Au mois de juillet les petits sont nés et les parents font beaucoup d’aller-retour pour les nourrir. Il est possible de reconnaitre le mâle de la femelle : le mâle a le bec tout noir et la femelle a une mandibule inférieure en partie ou totalement orange.
Gardez donc les yeux et les oreilles grandes ouvertes quand vous serez sur la réserve car il n’est pas impossible de rencontrer le martin pêcheur.