Plan d’eau : les espèces

Sterne pierregarin

NIVEAU D’ENJEU

MOYEN
Taille : 34-37 cm
Envergure : 70-80 cm
Poids : 100-165 g

Morphologie

Les sternes sont des oiseaux aux longues ailes et filantes, au vol gracieux. Elles sont parfois appelées hirondelles de mer.

Il existe trois variations de couleur de plumage selon les individus, qu’ils soient juvéniles, adulte inter-nuptial ou nuptial. Cependant, en Europe, seuls le plumage adulte nuptial est visible puisque les autres formes ont lieu dans les quartiers d’hivernage, situés en Afrique.

  • Tête couverte d’une calotte noire ;
  • Bec, terminée par une pointe noire, et les pattes de couleur rouge-orangée ;
  • Manteau et ailes d’un gris clair ;
  • Cou, ventre et plumes de la queue blancs.

Habitat

La Sterne pierregarin est uniquement inféodée au milieu aquatique tout au long de son cycle annuel (nidification, halte migratoire, hivernage). On la retrouve dans les anciennes sablières, étangs avec des îlots, cours des rivières et des fleuves…).

Pour la nidification, elle recherche des îlots ou bancs de sable et de galets, afin d’être à l’abri, le plus possible, des prédateurs.

Cycle de vie

Espèce coloniale et grégaire pendant la période de reproduction, les couples s’installent près les uns des autres, souvent fidèles à leurs sites de nidification.

Le nid est généralement creusé sur le sol ou plus rarement dans la végétation, et peut être garni de quelques débris végétaux.

Régime alimentaire

Essentiellement piscivore, l’espèce se nourrit principalement de poissons pêchés majoritairement en vol et piqués. Les proies sont capturées en surface, la profondeur des plongeons étant en moyenne située entre 20 et 30 cm.

Comportement remarquable

Lors du nourrissage des jeunes, pour une même nichée, les adultes peuvent effectuer jusqu’à quatre nourrissages par heure (en fonction du type et de la taille des proies), ce qui peut représenter jusqu’à 790 g de proies par jour et par jeune jusqu’à l’envol.

Répartition géographique – Etat des populations

Nicheuse régulière sur le site, l’espèce subit cependant la fragmentation de son habitat.

Menaces

Dérangement des sites de nidification ; végétalisation et boisement des îlots des plans d’eau ; compétition avec d’autres espèces, en particulier avec la Mouette mélanocéphale.

On peut aussi rajouter les variations brutales des niveaux d’eau, néfastes pour sa ressource alimentaire.

Gestion

Le maintien et l’entretien des plans d’eau, l’aménagement d’îlots favorables à la nidification sont les deux axes principaux de gestion mis en œuvre pour la préservation de l’espèce sur le site.

NIVEAU D’ENJEU

MOYEN
Taille : 55-65 cm
Envergure : 88-95 cm
Poids : 575-950 g

Morphologie

L’Aigrette garzette est un petit héron, entièrement blanc. Lors de la reproduction, des plumes ornementales apparaissent, filiformes à l’arrière de la tête, plumeuses et duveteuses à la base du cou, à l’arrière du bras, sur le dos et le thorax, participant au plumage nuptial spécifique. L’Aigrette garzette est un petit héron, entièrement blanc. Lors de la reproduction, des plumes ornementales apparaissent, filiformes à l’arrière de la tête, plumeuses et duveteuses à la base du cou, à l’arrière du bras, sur le dos et le thorax, participant au plumage nuptial spécifique.

Le bec est noir la majorité de l’année et rougeâtre en période nuptiale. Les tarses (partie écailleuse entre la cuisse et le pied) sont également noirs, tandis que les pieds sont toujours jaunes. Après la reproduction, elle perd toutes ses parures.

Habitat

L’Aigrette garzette fréquente une large gamme d’habitats, mais avec la présence d’eau libre, douce ou saumâtre, dans laquelle elle trouve sa nourriture dans les hauts fonds et vasières. ’espèce fréquente les forêts composées par de vieux chênes, charmes et ormes.

Cycle de vie

En février, l’Aigrette garzette revient en France métropolitaine pour nidifier. Elle niche en colonies, souvent importantes dont certaines dépassent 800 couples, dans les buissons ou les arbres, parfois dans les bois. Elle construit son nid en couple avec des brindilles et des tiges de roseaux.

Régime alimentaire

L’Aigrette garzette exploite surtout la faune des milieux aquatiques où les petits poissons, les batraciens et leurs têtards, les crustacés, les vers et les insectes sont consommés en priorité. L’Aigrette garzette exploite surtout la faune des milieux aquatiques où les petits poissons, les batraciens et leurs têtards, les crustacés, les vers et les insectes sont consommés en priorité.  En milieu plus sec, elle capture également des insectes (criquets, grillons, etc.), des lézards, de jeunes couleuvres ou de petits rongeurs.

Classée comme « Nicheur à surveiller » en France, 14 000 couples nicheurs sont recensés en 2007.
 
Statut considéré comme favorable en Europe, avec un effectif estimé entre 68 000 et 94 000 couples.

Comportement remarquable

Elle cherche ses proies activement en eau peu profonde, en parcourant le milieu d’un pas rapide, en entrouvrant ses ailes pour réduire la réverbération du soleil. Elle peut agiter le fond d’une patte pour débusquer les proies enfouies qu’elle capture alors d’un rapide coup de bec. Elle effectue aussi des courses précipitées à la poursuite de certaines proies très mobiles.

Répartition géographique – Etat des populations

NICHEUR PROBABLE SUR LE SITE

Menaces

La disparition des sites de nidification potentiels (drainage des zones humides, aménagements des cours d’eau…), le dérangement en période de nidification et la pollution des eaux entrainant la diminution des ressources alimentaires sont les principales menaces qui pèsent sur l’espèce.

Gestion

Maintien entretien des zones humides et des ripisylves (formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau) ; limitation du dérangement sur les sites de nidification, tous favorables au maintien de l’espèce sur le site.

Grande Aigrette

NIVEAU D’ENJEU

MOYEN

 

Taille : 85-104 cm
Envergure : 140-170 cm
Poids : 900-1650 g

Morphologie

La Grande aigrette est un grand héron très élancé. Le mâle et la femelle sont semblables mais le mâle est légèrement plus grand. La Grande aigrette est un grand héron très élancé. Le mâle et la femelle sont semblables mais le mâle est légèrement plus grand.

  • Plumage entièrement blanc
  • Pattes sombres avec tibias jaunes
  • Bec jaune mais devient noir en période nuptiale

A l’approche de la reproduction, on voit apparaitre des longues plumes ornementales sur le dos, la nuque et la poitrine, qui serviront d’éléments de séduction. Le bec noircit et les pattes jaunes deviennent roses à rougeâtre.

Habitat

La Grande Aigrette fréquente essentiellement les zones humides côtières et intérieures. Les marais doux, les prairies humides, les bords des cours d’eau, des lacs, des étangs, et les lagunes constituent ses sites d’alimentation préférentiels. Tous les milieux inondés ouverts sont susceptibles d’être occupés.

Elle peut également nicher dans les arbres, roselières ou arbustes au-dessus ou au bord de l’eau.

Cycle de vie

La Grande aigrette niche, le plus souvent, de façon coloniale avec d’autres espèces, jusqu’à 15 mètres de hauteur. Le couple formé, les adultes terminent le nid juste avant la ponte. C’est une plate-forme lâche faite de branchages et de brindilles, peu ou pas tapissé à l’intérieur, d’1 mètre de diamètre en moyenne.

 

Régime alimentaire

Le régime principal de la Grande aigrette se compose de poissons. Cependant, les insectes aquatiques et terrestres (larves et adultes), batraciens, crustacés et micromammifères, comme le campagnol, peuvent compléter le menu.

Répartition géographique – Etat des populations

 LA GRANDE AIGRETTE EST UNE ÉSPÈCE QUI HIVERNE RÉGULIÈREMENT SUR LE SITE

Menaces

La principale menace qui pèse sur l’espèce est la disparition de ses terrains de chasse, due à la fermeture des milieux, et donc à un manque de ressources alimentaires (couvains enterrés d’hyménoptères,…).

Gestion

La conservation de la Bondrée ne nécessite pas de mesures urgentes mais il faut veiller à la conservation des pelouses et des prairies et éviter les travaux forestiers pendant la période sensible de la nidification.

NIVEAU D’ENJEU

FAIBLE
Taille (tête+corps) : 16-20 cm
Envergure : 24-26 cm
Poids : 30-45 g

Morphologie

Le Martin-pêcheur, remarquable ses couleurs éclatantes, est un oiseau de petite taille.

  • Corps, court et trapu, paraît disproportionné comparé à la grosse tête et le long bec en forme de poignard (4 cm) ;
  • Minuscules pattes rouges et queue très rudimentaire ;
  • Deux couleurs dominantes du plumage : bleu-vert selon la luminosité sur le dessus du corps et rouge-orangé sur les parties inférieures ;
  • Gorge et côtés du cou blancs, bordés au niveau de la joue d’une tache orangée soulignée d’une large bande bleue ;
  • Bec du mâle entièrement noir, rouge-orangé pour la femelle ;
  • Plumage du juvénile plus terne et plus vert.

Habitat

La présence d’eau dormante ou courante est indispensable à la survie du Martin-pêcheur pour son alimentation. Les rives des cours d’eau, des lacs, les étangs, les gravières en eau, les marais et les canaux sont les milieux de vie habituels de l’espèce.

Cycle de vie

La période des parades nuptiales débute en mars. La surveillance et la défense du domaine vital contre les intrus les occupent également de façon accrue à cette époque.

Le nid de 60 cm est un terrier creusé, par les deux partenaires, dans une berge abrupte située généralement à proximité immédiate de l’eau ou il peut aussi fréquenter des nichoirs artificiels adaptés.

Régime alimentaire

Le Martin-pêcheur se nourrit essentiellement de petits poissons. Il consomme également, mais en faible quantité, des jeunes batraciens, des lézards, des insectes aquatiques et leurs larves, des crevettes ainsi que des écrevisses.

Comportement remarquable

Un certain rituel existe entre les deux partenaires, le rituel de l’offrande. Le mâle apporte de la nourriture à sa partenaire, s’aplatit devant elle, les ailes pendantes puis étire le cou pour lui proposer un petit poisson tourné la tête la première. La manœuvre, répétée à plusieurs reprises procure à la femelle assez d’énergie pour la ponte.

Répartition géographique – Etat des populations

Le Martin-pêcheur d’Europe est un nicheur régulier qui hiverne sur le site

Néanmoins, son habitat est dégradé.

Menaces

Les deux principales menaces qui pèsent sur l’espèce sont l’artificialisation des berges et la pollution des milieux aquatiques, qui vont perturber la nidification et la principale ressource alimentaire de l’espèce.

Gestion

Le principal objectif de gestion est donc l’entretien et la restauration des berges des plans d’eau et cours d’eau pour préserver la présence de l’espèce sur le site.

NIVEAU D’ENJEU

FAIBLE
Taille : 35-40 cm
Envergure : 67-83 cm
Poids : 160-200 g

Morphologie

Petit échassier, l’échasse blanche se caractérise par :

  • Plumage noir, sur les ailes, le haut du dos et la nuque, et blanc, sur les parties inférieures ;
  • Tête blanche avec le sommet de la calotte noire ;
  • Bec très long et fin noir ;
  • Très longues pattes de couleur rouge-rose ;
  • Mâle légèrement plus grand que la femelle, qui présent des colorations plus brunâtres sur les parties supérieures ;
  • Manteau, calotte et nuque brun-noir pour les juvéniles, alors que le reste du corps est blanc.

Habitat

L’Echasse blanche fréquente essentiellement les près de marais d’eau douce ou salée, les prairies humides, les bords d’étangs ou de lacs peu profonds.

Cycle de vie
Les couples, strictement monogames, se forment dès l’arrivée sur les sites de reproduction. Le nid est le plus souvent construit au bord de l’eau. Il s’agit d’une simple dépression peu profonde grattée dans le sol ou parfois construit sur de la végétation flottante.

Régime alimentaire

L’Echasse collecte sa nourriture dans l’eau peu profonde ou sur le rivage dans les vasières et dans la végétation. Son régime alimentaire se compose surtout d’insectes et de leurs larves, mais aussi de petits crustacés et de mollusques.

Comportement remarquable

Lorsque l’Echasse blanche se sent menacée près du nid, elle saute et s’élève avec les pattes remuant d’un côté à l’autre. Si un intrus approche quand les poussins sont dans le nid, elle effectue une parade afin de simuler une aile brisée pour éloigner l’intrus du nid.

Répartition géographique – Etat des populations

NICHEUR RÉGULIER SUR LE SITE

Menaces

L’échasse blanche n’est pas actuellement menacée et les populations semblent stables. Néanmoins, les dérangements et la pollution sont des facteurs négatifs qui perturbent la stabilité de l’espèce.

Gestion

Les aménagements de hauts fonds et la limitation des dérangements sont les principales mesures de gestion conservatoire sur le site.